Aïkitation

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Dans mon monde à moi, y a que des poneys, ils mangent des arc-en-ciel et ils font des cacas papillons

Le Deal du moment :
SAMSUNG Galaxy A14 5G Noir 64 Go à 98,49€
Voir le deal
96.99 €

2 participants

    Votre cheval est-il heureux?

    Adrien
    Adrien


    Votre cheval est-il heureux? Empty Votre cheval est-il heureux?

    Message par Adrien Mer 31 Aoû - 17:17

    Station de Recherche Pluridisciplinaire des Metz, 89520, St Sauveur en PUISAYE
    27 janvier 1999 pour Cheval Magazine.

    Par Jean-Claude Barrey, Ethologue,


    Le mot "bonheur" peut paraitre subjectif mais il correspond à une réalité ethologique bien précise.
    Comme tout organisme, animal ou humain, le cheval possède dans son système nerveux un répertoire de fonctions biologiques qui lui permettent de vivre. Ce sont les fonctions de récupération, de subsistance, de relation et de sauvegarde. Dans cet ordre là, elles mettent en œuvre des tensions nerveuses croissantes, génératrices de stress. Chaque fonction est programmée pour s'exprimer selon un certain "volume" qui correspond au besoin quotidien normal de l'espèce, dans l'environnement qui a façonné ses programmes génétiques (c'est-à-dire la steppe). Par exemple, pour ingérer les quelques soixante kilos d'herbe qui constituent son repas, il doit donner pendant douze à quinze heures par jour environ dix mille coups de mâchoires. Ce nombre est fixe pour un cheval donné. Si il peut les utiliser en mangeant un aliment très dilué comme l'herbe, sa tension nerveuse s'abaisse progressivement en même temps que s'évacue l'énergie nerveuse stockée pour remplir cette fonction: on peut dire qu'il est heureux. Mais si il ne peux les utiliser, parce que son alimentation concentrée en granulés est avalée avec deux ou trois mille coups de mâchoire, il tentera d'abord de les dériver vers un autre objet, il rongera la porte de son box, se grattera et finalement développera des maladies visibles comme le "tic aérophagique" ou moins visibles comme une tendance aux coliques ou une baisse des défenses immunitaires.
    Il en sera de même pour les quatre fonctions dont nous avons parlé et qui permettent au cheval de vivre sa vie de cheval, dans laquelle l'homme n'était pas génétiquement prévu...
    Résumons donc: si le cheval trouve facilement à évacuer l'énergie nerveuse de ses programmes génétiques de comportement (nourriture avec ses coups de mâchoire, locomotion avec ses quatre à dix kilomètres par jour, etc...), il reviendra constamment à un niveau de tension très bas que l'on nomme le "champ Détendu" et on pourra dire qu'il est "heureux".
    Si son environnement est tellement artificiel et inadapté qu'il ne peux évacuer son énergie nerveuse pour les différentes fonctions, il montera en tension au-delà du niveau de sauvegarde, jusqu'à un niveau de stress très élevé par blocage de ses fonctions ("l'inhibition de l'action cohérente"). Des troubles visibles ou non visibles se développeront, d'abord réversibles puis irréversibles, et on pourra dire sans conteste que ce cheval est "malheureux".
    Le cheval qui vit en box, qui se sent en sécurité, qui a des contacts sociaux avec d'autres chevaux (flairage, grattage réciproque, etc...), qui fait ses quatre à dix kilomètres par jour, qui a une alimentation nécessitant suffisamment de temps pour être ingérée, qui peux se coucher sur une litière et rêver, ce cheval là peut parfaitement être "heureux" puisque chacune des ses activités mettra en route ses "circuits nerveux de la récompense" qui sont les moteurs de l'état "heureux".
    Certes, la liberté dans la nature est mieux adaptée à ses programmes mais il sera mieux en box avec des congénaires que seul dans un pré. Toutefois, en box, méfions-nous de tellement satisfaire ses besoins qu'il en perde le gout de vivre et devienne neurasthénique! Il a besoin aussi de faire quelques efforts!
    Un dernier point qu'il est intéressant de souligner: la mode des maîtres de tout genre et de leurs méthodes miracles na va pas toujours dans le sens du "bonheur" du cheval. Les manipulations trop précoces du poulain dont l'attachement à la mère n'est pas complet (quinze jours à trois semaines) produira nécessairement des troubles caractériels, et les méthodes "douces" de débourrage accéléré, ne faisant pas appel à l'apprentissage par "habituation", fonctionnent en faisant "monter" le cheval en inhibition de l'action, ce qui est le degré ultime de la violence psychologique, d'autant plus dangereuse qu'elle n'est pas visible.
    Mais cela dit, si le cheval et l'homme n'avait pas fait alliance, il n'y aurait probablement plus de chevaux sur terre...

    Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    avatar
    Lealien


    Votre cheval est-il heureux? Empty Re: Votre cheval est-il heureux?

    Message par Lealien Lun 12 Sep - 17:35

    tu as lu son livre ?


    j'avais retrouvé des points dedans qui "confirmaient" ma façon de travailler... notamment dans l'utilisation régulière des récompenses "gustatives" et du fait de schématiser les leçons de la même manière pour créer une routine rassurante pour le cheval
    Adrien
    Adrien


    Votre cheval est-il heureux? Empty Re: Votre cheval est-il heureux?

    Message par Adrien Lun 12 Sep - 17:51

    Non je ne l'ai pas lu et je te rejoins sur les récompenses et sur les leçons Wink

    Contenu sponsorisé


    Votre cheval est-il heureux? Empty Re: Votre cheval est-il heureux?

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Ven 18 Oct - 10:14